La tendance est là, depuis plusieurs années déjà : dans un contexte de réchauffement climatique et de nouveaux modes de consommation, les œnophiles tendent vers la fraîcheur et plébiscitent davantage les vins blancs, rosés et effervescents. Des consommateurs qui, dans le même temps, attachent de plus en plus d’importance aux intrants utilisés en cave. Une exigence bientôt renforcée par la prochaine obligation d’étiquetage nutritionnel.
Tester la tendance d’évolution des vins
Dès lors, de nouvelles solutions deviennent nécessaires pour guider le profil organoleptique de ses vins. Lors du SITEVI 2021, chercheurs et entreprises se sont réunis pour présenter les dernières avancées en la matière. Le groupe d’experts Vinseo a présenté ainsi ses dernières expériences d’application d’une levure Lanchancea, « sélectionnée pour sa capacité à produire de l’acide lactique naturellement à partir des sucres du moût ». Le laboratoire Nyseos et l’IFV dévoileront, quant à eux, ont présenté leurs derniers résultats de recherche sur l’équilibre azote-lipides dans les moûts.
Parmi les exposants, l’entreprise Parsec a présenté « Nectar by ADCF », un système de gestion intelligente du CO2 fermentaire, destiné à favoriser l’expression aromatique. Une innovation en lice aux SITEVI Innovation Awards 2021. Également nominé, le groupe Vinventions avait fait la lumière sur la nouvelle fonctionnalité du PolyScan C200, un test pour prédire l’évolution des vins. Toujours dans cette exigence de maîtrise des profils organoleptiques, la masterclass de dégustation Vins sans sulfites mais pas sans maîtrise avait eu lieu sur le salon.
PHILIPPE COTTEREAU, INSTITUT FRANÇAIS DE LA VIGNE ET DU VIN |
JULIEN LECOURT, DIRECTEUR R&D, VIGNOBLES BERNARD MAGREZ |
AUDREY MARTINEZ, ŒNOLOGUE, BLOG « La WINEista » « J’espère des avancées dans l’analyse des brettanomyces » «L’œnologie a beaucoup avancé ces dernières années, sur des thèmes comme la baisse des doses de SO2 par exemple. Mais il y a un domaine dans lequel j’attends des avancées : l’analyse des brettanomyces. Jusqu’ici, on a peu d’outils efficaces pour suivre les populations. Cela empêche d’agir à temps, et de mettre en place des mesures préventives, comme des collages ou des soutirages. C’est un véritable problème au niveau national, et j’espère trouver des innovations en la matière au SITEVI. » |